Il paraîtrait...

- que le plus grand poisson de la planète est un requin, le requin-baleine, qui peut atteindre une quinzaine de mètres, soit deux longueurs de but de foot, cinq de hand, huit de hockey, ou pour les moins sportifs, celle d’un bus. Il possède 300 rangées d'une centaine de dents chacune, ce qui constitue pour les scientifiques une énigme quant à leur utilité. J’ai cherché, promis, et ces pseudo-scientifiques ne nous renseignent absolument pas sur le nombre de brosses à dents utilisées par an et par poisson. Le requin-baleine se nourrit de plancton, aspirant l'eau en ouvrant sa gueule qu'il ferme régulièrement pour avaler son butin. Sans croquer donc. Ainsi, le plancton semble efficace pour l’hygiène dentaire. Ou le requin-baleine est tellement heureux dans sa mer qu’il aime sourire à pleines dents. Ou alors, il possède ces dents au cas où. C’est une idée. Tenons-nous prêts, dédions une case cérébrale aux au cas où, au cas où.

- que la répartition des naissances dans une année n'est pas égale selon les mois, mais est influencée par divers évènements. Ainsi, il a été constaté dans des villes de différents pays que 9 mois après de longues coupures d'électricité, les naissances explosaient. Faible vitalité démographique, la faute à la télé ! Ou aux livres lus à la lueur de la lampe de chevet, mais j’y crois moins. On savait le temps des vacances détendues propice aux rapprochements et le nombre d’accouchements important trois-quarts d’année plus tard, mais, en France, les naissances sont plus fréquentes en septembre, notamment le 23, correspondant à des enfants conçus le 1er janvier. Les plus positifs verront ces naissances marquées du sceau de la joie, de la fête, les plus négatifs invoqueront le coït procréateur aidé par l’alcool. On peut aussi imaginer un instinct primitif ravivé par la venue de la nouvelle année visant le maintien de l’espèce. Soyons ouverts aux possibilités, dédions une case cérébrale aux au cas où, au cas où.

- que la plupart des monuments aux morts glorifient la patrie, le courage, la victoire. Rendre hommage à ceux qui meurent pour les autres, cela semble raisonnable et légitime. Mais il ne faudrait pas non plus que les monuments louent l’esprit guerrier et incitent aux comportements grégaires. Il en existe qui sont pacifistes et s'opposent à la guerre. Je vote pour ceux-là. Par exemple, celui de Gentioux dans la Creuse montre la statue d'un écolier orphelin en larmes levant le poing vers une inscription où on peut lire, maudite soit la guerre. Pourquoi ne pas les multiplier, ou sculpter quelques jeunes amputés, pour rappeler à certains que la paix c’est mieux et qu’il existerait peut-être quelques alternatives à la guerre ? Restons alertes aux éventualités, dédions une case cérébrale aux au cas où, au cas où.