Il paraîtrait...

- que le Sénat a rejeté jeudi le projet de loi de financement de la Sécurité sociale. Il l’avait fait à l’unanimité la semaine dernière pour la réforme des retraites. Et c’est qui qui payyye ?, pour reprendre le cri d’effroi du français dit moyen, français de France dite profonde dont le moral serait si bas que son coude serait bien haut pour avaler une gorgée de rouge censé le calmer. Les lois passent et repassent entre Assemblée et Sénat dont les locataires mangent trop grassement, augmentent leur taux de cholestérol et accroissent le trou de la Sécu, sans trouver loi qui leur sied. Ça traine et ça traîne. Ça coûte et ça coûte. Suffirait-il de faire mieux pour instantanément pouvoir affirmer que c’est moins mal ? Il semblerait que oui. Mais serait-ce suffisant ?

- que les quotidiens nationaux ont vu la baisse de leurs ventes s'accélérer en septembre et affichent sur neuf mois un recul de 7,1%. La faute à qui, la faute à quoi ? Aux chroniqueurs gratuits sur le web ? A la presse gratuite ? A tout ce qui est gratuit et qui informe et qui se trouve être généralement moins cher que ce qui est payant et informe tout de même ? Ou à cause de la qualité de ce qui est payant qu’on achète quand même lorsque c’est de qualité ? Suffirait-il de faire mieux pour instantanément pouvoir affirmer que c’est moins mal ? Il semblerait que oui. Mais serait-ce suffisant ?

- que les clubs de foot annulent leur grève prévue fin novembre. Plutôt, ils la reportent, au cas où la médiation en cours sur la taxe à 75% échouerait. Mais quelle horreur ! Nous n’avions déjà plus d’ongles après l’annonce de leur colère et de la dramatique absence programmée des joueurs sur les pelouses, nous pouvons reprendre espoir, respirer un peu, mais avec cette épée de Damoclès d’un possible weekend où nous devrions trouver autre occupation que d’avoir un poste de radio, avec deux piles LR6, collé sur l’oreille droite. Nos nuits vont être courtes pendant ce temps de médiation. Nous perdrons certainement l’appétit. Nos cernes seront visibles. Il faudrait réussir à prendre tout ça moins à cœur. Mais c’est si dur. Suffirait-il de faire pire pour instantanément pouvoir affirmer que c’est moins mieux ? Il semblerait que oui.