Il paraîtrait...

- que l'embouteillage de voiture le plus grand au monde s'est étendu sur 175 km, en France, entre Lyon et Paris, le 16 février 1980. Celui qui a duré le plus longtemps a eu lieu en Chine en aout 2010 et a duré 12 jours. Que celui qui a lancé l’adage selon lequel les records sont faits pour être battus ose lever la main. Et qu’il nous affirme, ça serait bien, droit dans les yeux, ça serait mieux, que, pour certains, les records ne devraient plus jamais être égalés ou approchés. Ça marcherait pour le chômage, le prix du baril de pétrole ou le nombre de crimes et délits. Conclusion, avant de lancer proverbe, on pèse, toute la nuit s’il le faut.

- que le Rhinopithèque de Stryker est une espèce de singe découverte dans les montagnes birmane en 2010. Dépourvu de nez, il a la particularité d'éternuer quand il pleut, d'où son surnom de singe qui éternue. Que celui qui a trouvé le nom tout seul, sans doute après des heures de réflexion, se montre. On le huera, c’est sûr. On moquera sa créativité plus que simpliste. On lui demandera pourquoi il ne l’a pas plus sottement appelé singe sans nez, ou primate sans pif, noseless, simien a-nasal, atchoum-rain, Simon, Philibert, ou Simon-Philibert. On lui demandera ce qu’il avait mangé pour être si inspiré. Conclusion, avant de lancer surnom, on pèse, à nouilles rebattues s’il le faut.   

- que pour avoir le droit de jouer d'un instrument dans le métro parisien, il faut passer une audition et être accrédité par la RATP. Environ 350 accréditations sont délivrées par an. Que celui qui ne pense pas téléréalité, émission possible, télé crochet et audimat, se rende immédiatement chez Darty et achète un écran plat. Que font les maisons de production, Endemol et compagnie ? Il y a de l’argent à se faire. Ne voient-ils pas que les chaînes achètent encore et encore et année après année ce genre de programme avec des personnes de la vraie vie qui chantent et qui veulent en vivre, avec en fond sonore des musiques qui veulent nous émouvoir et en gros plan des larmes qui coulent ? Un partenariat serait possible avec les magazines people pour faire des reportages sur ces futures stars qui viendraient du trottoir pour sortir de la rue, des trucs qui feraient dresser les poils même des moins sensibles. Évidemment, on en parlerait seulement le temps d’une émission ou deux, et le temps d’un demi-magazine. Mais ça serait de l’argent facile grâce à des destins difficiles. Quoi de plus beau dans un monde de requins que de croquer les euros de ses dents carnassières ? Conclusion, avant de lancer projet, on pèse, comme des lapins s’il le faut.