Il paraîtrait...

- que la soutane que porte le pape Benoît XVI se ferme grâce à 33 boutons, un nombre qui symbolise les années de vie terrestre du Christ. Je suis sceptique, ai-je droit ? A-t-on le droit de ne pas le croire ou de douter ? Ai-je droit de me poser des questions, de vous en faire part et de vous faire poser questions tout en vous autorisant à m’interroger ? Que chacun s’occupe de son culte, dirait l’autre, mais 33 boutons ? Combien en ferme-t-il lui-même, Benoît ? A moins qu’ils ne soient présents que pour qu’il les compte pour s’endormir, Seize. Ou alors, c’est un coup de ses médecins, qui n’osent pas lui donner d’ordre sur ce qu’il doit dire, mais qui lui demandent combien de boutons ornent sa soutane pour entendre le chiffre qui les renseigne. Sauf qu’en italien, on ne dit peut-être pas trente-trois à son médecin mais quoi donc alors, trempe-toi, tente-moi, tourne-toi ? Il y a tant de choses qu’on voudrait savoir et qu’on ne sait pas et qu’un livre, un hasard, un ami peut nous faire connaitre.

- que les dépenses militaires mondiales sont 12 fois plus élevées que l'aide au développement. Sans doute me dira-t-on que le contraire serait plus approprié ! Oui, mais alors 12 fois quand même. Car douze, c’est doux, c’est bien. Douze mois dans l’année, douze qui marque midi et minuit et douze signes du zodiaque. Une douzaine d’œufs, d’escargots ou d’huîtres pour les pays en développement plutôt qu’une douzaine de chars d’assaut Dassault ? Oui, bon ok, on l’a déjà dit douze fois que les dépenses inversées seraient un tout petit plus humainement humanistes. Mais il y a quand même douze pieds d’apôtres ou de salopards dans un alexandrin. Et une bonne douzaine d’autres choses, sûrement. Il y a tant de choses qu’on voudrait savoir et qu’on ne sait pas et qu’un livre, un doux hasard (douze à art), un ami peut nous faire connaitre.

- que l'arbre considéré comme étant le plus vieil arbre au monde est un épicéa et se trouve en Suède. Et pis c’est tout ? Non, et pis c’est ah ! Oui, je fais parfois des blagues qui me font sourire au risque qu’elles ne fassent sourire que moi ! Ses racines sont âgées de 9 554 ans. Imagine la tête du coiffeur auquel on dirait qu’il faut les lui faire, ses racines ! Le boulot ! Le plant quant à lui se régénère tous les 600 ans environ. Tranquille, Epi, il prend son temps pour se régénérer ! Ça va ! La vie c’est cool, la vie s’écoule ! 9554 ans à ne pas bouger, juste à pousser, perdre ses feuilles et en voir bourgeonner de nouvelles, l’épicéa est tellement patient qu’il me laisse dire qu’il a des feuilles alors qu’il a des cônes à port retombant, c’est vous dire le flegme de l’arbre qui aurait sûrement des choses à dire mais qui ne les dit pas, oh, non pas parce que les arbres ne savent pas s’exprimer, mais simplement car, depuis 9554 ans pour certains que je ne pointerais pas du doigt, ils cherchent le moyen d’entrer en contact avec nous autres (à lire avec l’accent québécois), ces humains qui déciment certains de leurs congénères pour faire des allumettes, des baguettes ou des cure-dents. Il y a tant de choses qu’on voudrait savoir et qu’on ne sait pas et qu’un livre, un hasard, ou un arbre peut nous faire connaitre.