Il paraîtrait...

- que le japonais Kenichi Ito a battu, jeudi 15 novembre, son propre record du monde du 100 mètres. Avec un temps de 17'47. Ne commencez pas à songer aux blagues éculées à propos de la taille des jambes, ou à me dire qu’il l’a battu en faisant 101 mètres. Laissez aller vos esprits à plus de fantaisies avant que je ne vous donne la solution à l’énigme. 17’47, on est tous d’accord pour dire que c’est ridicule. Mais, finalement, on se trompe, ce qui l’est bien plus, c’est la façon dont il a couru. A cette allure, on aurait pu le penser engagé aux jeux paralympiques et on aurait loué son courage, sa détermination, et on se serait interrogé sur son incapacité. L'homme de 30 ans, surnommé Monkey man, s'entraîne depuis neuf ans à courir à quatre pattes. Même, il rêve que cette discipline soit un jour olympique. J’ai envie de lui dire ok. Et, rêve, continue à rêver. Mais surtout, Kenichi, je peux t’appeler Kenichi, sans faire allusion au copain de Barbie qui serait en posture décongestionnante, Kenichi, laisse-moi tranquille avec ta course, ton projet. Fais ça dans ton coin. T’embarrasse-t-on avec nos addictions, nos phobies ou nos projets farfelus, nous ? Je veux bien que quelqu’un m’impose, mais juste mon percepteur à moi !

- que, selon l'ONG Survival International, 107 tribus dans le monde n'ont jamais eu de contact avec le monde moderne. 44 d’entres elles se trouveraient en Papouasie occidentale. Je veux bien croire cette information. D’une part, je n’ai rien contre les Organisations Non Gouvernementales qui pour la plupart cherchent à faire du bien, et d’autre part je n’ai pas sans cesse, seulement parfois, parfois seulement, et plus souvent qu’à mon tour, envie de remettre en doute les informations que je lis. Néanmoins, je toutefoites. Et je m’explique. Il faut les laisser tranquille, ces tribus, car les touristes représenteraient une menace pour ces peuples, en particulier parce qu’ils les exposent à des maladies contre lesquelles ils n’ont aucune immunité. Ok. J’ai envie de dire ok. Mais l’influence des satellites. Hein ? Si on connait leur présence, ce n’est pas seulement par supputation, c’est avec les satellites. Et les satellites, n’ont-ils pas eu une influence sur la vie de ces gens, par ondes émises, par présence au-dessus de quelques crânes même à quelques milliers de kilomètres ? Puisqu’on ne peut pas, on ne doit pas, les interroger, on ne le saura jamais. Qui oserait me contredire ? Qui oserait me coller un procès en faux ? Qui oserait m’affubler d’une étiquette de mauvais informateur ? Je veux bien que quelqu’un m’impose, mais juste mon percepteur à moi !

- que la poule de Marans est une race de poule issue de la petite ville de Marans en Charente-Maritime. Y’en a qui se foule pour trouver des noms, non ? Cette race de poule a la particularité de pondre des œufs dont la coquille est couleur chocolat. Cela lui fait-il de belles pattes, à la poule, je ne saurais vous donner cette précision d’importance. J’ai juste envie de dire ok. Et puis, oui, je pourrais aussi émettre un autre avis, qui vaut ce qu’il vaut. Ces poules, enfin plutôt leurs œufs, pourraient être intéressants une fois par an, autour de Pâques, pour les grands blagueurs, à condition que la couleur soit bien imitée, pour piéger quelques mangeurs de chocolat en les ajoutant au panier. Mais mise à part cette hilarante situation, pourquoi le hasard me donne-t-il à lire ce type d’articles, sauf à vous leur refourguer discrètement ? Je veux bien, comme vous, que quelqu’un m’impose, mais juste mon percepteur à moi !