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IL PARAITRAIT...
12 octobre 2012

Il paraîtrait...

- que l'ex-député UMP Eric Raoult a été placé en garde à vue, mercredi, dans le cadre d'une enquête pour violences conjugales. Jusque là, je ne dis pas qu’il est coupable. Il est même présumé innocent. Toutefois, je vais le citer, vous verrez, c’est drôle. Je l’ai insultée, c’est vrai. Mais dire à son épouse, qui a 15 ans de moins que vous, tu t’habilles comme une salope, ce n’est pas une violence conjugale. Questions ! Si elle avait eu 15 ans de plus, elle aurait mérité ? Pourrait-on définir ensemble la tenue exacte de la salope ordinaire ? A partir de quand commence la violence verbale ? A grosse salope ? Ou faut-il plus encore ? Rohhh, le sieur Raoult pourrait tellement nous en apprendre. Ecoutons encore le bonhomme, qui dément avoir frappé sa femme, c’est tellement amusant, de l’écouter. Je cite toujours. Tendez l’oreille. Enfin, l’œil. D’abord parce que je n’en ai pas la force. Comme vous le savez peut-être, j’ai été victime d’un AVC il y a quelques mois. Deuxième élément, on ne commence pas une carrière d’homme violent à 57 ans. Questions ! S’il avait eu la force, que se serait-il passé ? Gifle y a-t-il eu ? Condamnation y aura-t-il ? Laissons la justice faire son travail, c’est comme ça qu’on dit ! Mais on ne va pas se gêner pour juger les propos pour le moins condamnables. Mr Raoult mesure 1m 90, doit dépasser aisément le quintal, AVC mon cul si je puis me permettre, gifle est possible ! Je pense même qu’avec de l’élan, cet homme robuste doit pouvoir mettre une grosse baffe à qui il veut. Par ailleurs, on apprend donc qu’il y aurait un âge limite, ou un âge légal peut-être, pour commencer une carrière d’homme violent. 57 ans, ce serait trop tard ? A partir de quel âge masculin les femmes peuvent-elles être certaines de ne pas être frappées ? 57 ans ? Ou ça commence avant, la certitude de la chose ? Pour être certaines de chez sûres-sûres de ne pas être violentées, toutes les femmes seraient condamnées à épouser des vieux ? Si vous lisez du mépris dans mes propos, ce n’est pas une erreur, c’est un euphémisme !

- que des chercheurs japonais ont inventé ce qui nous manquait. Oui, vous l’allez voir, ça vous manquait ! Un réfrigérateur qui ne s’ouvre que si vous lui faites votre plus beau sourire. Le frigo du bonheur ! Il fonctionne grâce à une petite caméra dotée d'une technologie de reconnaissance faciale. Et il faut donc montrer ses dents, en disant ouistiti sans doute, face à la porte de ce réfrigérateur, pour espérer pouvoir accéder au saint des saints frais, saints du matin, saints qui soufflent au sommet des grands pins. C’est très con, avouons-le. Je suis sûr qu’on peut tromper la machine avec un faux sourire. Je suis même certain qu’on peut se forcer le temps de l’ouverture, et, si on le souhaite, refaire la gueule après, si c’est notre genre. C’est donc très con, je le confirme, mais c’est une information qui repose, alors je la pose ici, pour nous soulager de sujets moins légers que la vie nous impose. Si vous lisez du mépris dans mes propos, c’est que je repense au premier paragraphe et que je songe à celui qui va venir, et, ce n’est pas une erreur, c’est un euphémisme !

- que la cour d'assises du Val-de-Marne a acquitté, dans la nuit de mercredi à jeudi 11 octobre, dix hommes poursuivis pour des viols collectifs sur deux jeunes femmes, commis dans des cités de Fontenay-sous-Bois, il y a plus de dix ans, et condamné quatre autres à des peines allant de trois ans avec sursis à un an de prison ferme. Je résume : seuls quatre des accusés ont été condamnés, au plus à un an ferme ! Lu, ainsi, de manière brute, voire brutale, ça sonne très mal, ça pue même, le malaise est palpable, le mal au cœur présent. Ça sent la mini mesure minable, abjecte et honteuse, le on ne sait pas trop donc on fait dans le léger, on fait dans le rien n’est clair car l’enquête a été mal ficelée et on ne condamne pas du tout, ou un peu, mais surtout pas trop. Les plaignantes avaient entre 15 et 16 ans au moment des faits dénoncés. On imagine aisément le chamboulement dans leurs têtes d’adolescentes, les rouages sordides de l’enfer psychique dans lequel elles furent entraînées, la perte de contrôle inhérente. On imagine encore mieux, encore plus, 10 ans plus tard, ces femmes brisées, soumises à la question d’avocats éloquents, bredouillantes, confuses et perdues. Les condamnés sont ceux qui ont reconnu avoir eu des relations sexuelles, en les présentant toutefois comme consenties. Les observateurs ont rapporté que leurs avocats ont malmené une des victimes (l’autre était hospitalisée et n’a pas pu témoigner) en soulignant quelques contradictions. Quelle surprise ! Elle avait sans doute oublié, aussi, également, de même, de surcroit, pendant les tournantes, de prendre ses agresseurs en photo, les uns après les autres, de faire quelques relevés ADN en leur proposant de passer un coton-tige au creux de leur joue, de classifier ça bien proprement pour les apporter sur un joli plateau argenté aux enquêteurs au cœur d’or ? Quel manque de discernement ? Oups, le vilain oubli ! Il a donc suffi à ceux qui niaient, de nier, pour être blanchis ? Je ne dis qu’ils sont coupables. Ne rendons pas aux policiers et aux juges ce qui n’appartient ni à César ni à personne. Mais je dis qu’elles ne le sont pas, ces jeunes filles devenues femmes fracassées ! Si vous lisez du mépris dans mes propos, ce n’est pas une erreur, c’est un euphémisme !

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